mercredi 19 mai 2021

Je te retourne et tu contemples

Comprendre dire et faire tu marches tu marches et rien de rien ne se refait tu es donné pour vivre en vrac et en absence une chose posée sur une autre et marche, marche, encore et retourne tu sers et tu imposes des yeux à éblouir des mains à consoler sans retenue devant la porte tu es du tout et du tiers

comme du quart, peu, peu de choses en avance tu empiles et tu composes en revenant en y pensant encore et souvent des planches entassées et courbes et voilées et d’étage en étage des meubles pour se souvenir il reste encore et encore des bruits à partager et des ressources à découdre défait dépense

et faufile du rien sur le devant et des objets posées étagères et greniers tout te comble et tu respires la poussière des années le sel des cœurs abandonnés tu résous et tu achèves une montée essoufflé escalier trop tendu et joue encore posée encore et encore, au cuir, au cuir acide et qui marque comprendre

dire et faire chagrin tenu et corps récompensé d’éblouissements en éblouissements et de montées en abandons je te tourne et tu constates cœur à prendre et retourné des yeux offerts et de la cendre sous les pieds était-il nu était-il fier tu seras toujours et encore et fort de promesses et rassurant montant

tu reviens et tu prends je te tourne et tu contemples des fleurs et des cailloux des images tout ce qui vole tu te reprends et tu enchantes un souvenir une raison tout ferme et se concentre on se demande on s’inquiète tu reviens et tendu tu abandonnes il reste une éternité à entretenir des pensées

en voyage des larmes abandonnées un cœur de petit animal et des doigts pour arracher, à deux, à deux les ailes des papillons cœur ébloui soif apaisée tu te retournes et tu contemples un désespoir et la tristesse ensemble les souvenirs les images d’un rêve un souvenir la fièvre tu désires retenu et admirable

tu tiens encore et encore le fil de l’avenir la corde des pendus le câble de la nasse carrelet sur l’eau calme, il monterai peut être et je finirai ainsi et aussi file et surfile tu couds et tu résous les mystères un par un les clefs et les mots tout du secret tout de l’absence la rive et le lointain les épisodes les langueurs

je te retourne et tu contemples le paradis perdu et la porte jamais ouverte tu cherches et tu espères un chemin pour tout poser aux étagères fils de soie et outils le chantier est ouvert tu y penses et encore et encore.

17 avril 2021.

1 commentaire:



  1. la vie en vrac
    petits morceaux de toiles cousus
    comme images du passé

    baisers imprimés
    nuit d’été

    cœur en voyage
    sur l’eau calme du secret

    chemin d’herbe et de soie parfumé


    RépondreSupprimer