dimanche 28 février 2021

Des vagues, et feu, et.

En vrac et en pièces, et silencieux, je tourne, je retourne et je vois, des monceaux, des silos, des ruines, et pierres sur pierres, et gravas, sables et poussières, tout va à l'affaissement, effondré et perclus, et les genoux en feu, et le cœur en morceaux, j'arrache, j'arrache, tu oublies le retour et les vagues, il ne se tient plus, il flotte et vacille, les blocs descellés, murs et fenêtres, et tout explose, je suis, tu es, demeurant, revenant et saisissant, je perds.

20 août 2020.

samedi 27 février 2021

Ciel,et orage, et balcon.

Et en somme, et nettement, je tiens, tu viens, et ensemble nous voyons le ciel et ces nuages, et ceux qui chantent dans les branches, en attendant les orages et la tourmente, venir et revenir, ensemble se donner, et faire, et changer, et rendre les points un par un, et défaire la trame fil à fil, je tire et tu détailles, et si la nuit nous vient nous rêvons : Ulysse et Pénélope, Télémaque, au balcon Nestor et Anchise, je te suis et tu reviens, oh, comprendre les voyages.

20 août 2020.

vendredi 26 février 2021

Philippe.

Que la fin nous illumine

Sombre ennemi qui nous combats et nous resserres, laisse-moi, dans le peu de jours que je détiens, vouer ma faiblesse et ma force à la lumière : et que je sois changé en éclair à la fin.

Moins il y a d'avidité et de faconde en nos propos, mieux on les néglige pour voir jusque dans leur hésitation briller le monde entre le matin ivre et la légèreté du soir.

Moins nos larmes apparaîtront brouillant nos yeux et nos personnes par la crainte garrottées, plus les regards iront s'éclaircissant et mieux les égarés verront les portes enterrées.

L'effacement soit ma façon de resplendir, la pauvreté surcharge de fruits notre table, la mort, prochaine ou vague selon son désir, soit l'aliment de la lumière inépuisable.

 

Philippe Jaccottet.

Toi donc, qui calmes-tu.

Au bord, au bord, îles et canaux, je suis vague, et tout tourne, sans toi, sans eux, et rien pour rien, et surtout pas, et encore que, et voyons donc, nous y sommes, y serons-nous, je tourne et tu navigues, cœur ébouillanté, tu renverses les principes, on se détache, et les bonds et les yeux, et ce qui tourne, et rejoins, j'en suis, en être, de retour et une certitude, tu es au calme et tu fermes un œil, un œil et le doigt traîne et tout ici s'emballe, net.

19 août 2020.

jeudi 25 février 2021

Toute, tout petit, et vagues.

Où, nous en étions, nous en serons, et ici, et après, certainement avant toute autre chose, les vagues et les oiseaux, de la nuit au jour, splendidement tout roule, un caillou, une eau claire, et clairement, de quoi se donner, le petit le plus vif et le plus obstiné, tu tournes et tu noies ton regard, aux vagues éperdues, tout te donne et tu reprends, et ton compte et le leur, de plumes et de becs, j'avance, et poings fermés, tout ici, ici, exagère, longuement vu.

19 août 2020.


mercredi 24 février 2021

Retour, sable et plaies, le cœur.

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Le vent gratte le sable
de ses doigts légers

douceur
et suavité

les jours s’en vont
le cœur en main
et rides au front

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El viento raspa la arena
dulzura
los días desaparecen
corazón en mano

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Dolcezza
le giornate se ne vanno
cuore in mano

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The days go away
with heart in hand

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Maria Dolores Cano, 24 février 2021 à 09:39. ici.

 

Sable et plaies, le cœur.

Rêche et grattée, peau aride et vent léger, le dos au mur, les grains, le sable aux doigts, pieds, une certitude tu te meurs, tu te meurs, douceur, et gravement tu comptes, suavité envolée, les jours heureux, tout est effacé, le cœur, les mains, la force, tout est réduit en esclavage, peau abimée, cœur desséché, tu souffres, tu oublies tout, et ce qui reste, vernis craqué, et plaies aux chevilles, tu résistes, tu tends les yeux vers le repos, tu meurs, muet.

19 août 2020.

mardi 23 février 2021

Retour, de côté entendus, la, je, armures.

  1.  

    Sin restricciones
    bajo la piel
    revuelta y granos
    todo está maduro

    nuestros días
    espuma y polvo
    voy a apoderarme
    de las piedras

    la lluvia viene
    días contados
    deseos
    alma nueva

    23 février 2021 à 10:12.
     

  2. sotto la pelle
    tutto è maturo
    schiuma e polvere
    la pioggia arriva
    nuova anima

    23 février 2021 à 10:20.
     

  3. the rain comes
    new soul 

    23 février 2021 à 10:25. 

    Maria Dolores Cano. ici.

De côté entendus, la, je, armures.

Sans retenues, je te veux, tout, sur les épaules, et sous la peau, temps de révolte et grains posés, tout est mûr, tout à butiner, sur le devant, sur le côté, retiens-moi et compte nos jours, écumes et poussières, travers, entendus, je tourne et tu comptes, je suis à saisir les pierres, le chemin seul, poudré, la pluie ne vient, au sec et sans souci, les jours comptés, et les désirs, armures fendues et regards sombres, je te tiens et tu me cerneras, âme neuve.

19 août 2020.

 

lundi 22 février 2021

Hélène.


 


Te les, arrachés, et pierres.

Et tout, arrive, et ensemble pour un massacre, du temps, du fer, des fleurs et des cailloux, temps surpris et portes closes, tout, ici et ici, sont posés : les erreurs, les drames sans noms, les herbes folles, et tout, aussi sèchera, je te verrai et tu seras, et dedans et dehors, et ensemble, et perdu, cœur arraché regard tourné, tout serait détruit, et tout, encore, te comblerait, les pierres sous le lit, les calculs sur des feuillets, carnets perdus, vous comptiez.

19 août 2020.