mercredi 14 avril 2021

En entendant.

En entendant et le vent et les étoiles, tu rentres et tu tournes, en guérit-on vraiment, est-ce sans importance, un mot et puis un autre, et des phrases emmêlées, je te retrouve, et je te vois vieux, vieux, vieux guerrier, épuisé, vêtu de fleurs suspectes, et de candeurs, encore pour tromper, pour tromper.

Pour te donner, te changer et te survivre, survivre, depuis tout cela, et plus encore, d’une autre chose, je voudrais aider et comprendre, et en entendant le vent, les étoiles, chaque mot est toute l’humanité, dans chaque phrase est tout le mystère, je te retrouve et je te vois vêtu de fleurs suspectes et de rameaux.

Rameaux anciens et arrachés, tout tremble et tout te tient, tu tournes encore et encore dans la vie, dans le temps, d’une larme à une autre, enfant abandonné, et au retour, des présents et des aveux, du charme et de la sècheresse, la vie nous réduit, tout encore se tient, le cœur est assoiffé, tenant.

Une arme, tu tiens au chaud, au fond, bien loin, en plein, tendu et reposé, une larme, un catalogue, et mille et trois et encore, cela passe, cela passe, dans chacun tu étais et dans tous tu m’abandonnes, encore, et meurtri, et comblé, et guéri, et partant, tout ancien, tout tardif, attendant le vent et les étoiles.

Et le retour, enfin, enfin, des oiseaux en réveil, je te cerne et je comprends, tu tournes encore et tu vides le temps perdu, les yeux fermés, et le corps abandonné, la joue sur le cuir, et acide tout mord, l’escalier descendu, remonté, pâleur et confusion, je tremble et je m’agite, et du drame, et du sang.

Des larmes pour toujours, et peut-être enfin, enfin comprendre, je boucle et je bois le ciel, le ciel, en attendant, la vie basculée, la méprise, cela nous rendrait meilleurs, et toi, et moi, toi remis, et moi dans la joie, le plat est refroidi, les espoirs déposés, le tremblement, au ciel, le tremblement pour la vengeance.

Au ciel les nombreuses étoiles, le linge du dernier lit, draps et voilures déposés, étendus, tendus, enlacés, tout porte et te retient, tu commences, et je cerne, approché du mystère et des questions, je tremble et tremblant, je tourne, et au fond, au fond, en nous, nous nous tenons, la vie n’est pas inutile.

Le temps compté, la voix plus forte, chaque seconde est pour une année, le temps est revenu, les étoiles sont hautes, les oiseaux éveillés et les cœurs ouverts, je tourne et je déploie au vent, en entendant, en attendant, les linges et les draps du dernier lit, des dernières secondes, j’accepte enfin, enfin.

Je t’accepte, et je comprends, mystère sans recours, stupeur tremblée, la vie n’est pas inutile, le cœur nous a trompé, beau métal, beaux mensonges, yeux assoiffés, et corps étendus sur les voilures, sur les draps, pour une éternité, seconde par seconde, de choses incomprises, de voix abandonnées, abandonnées.

De cœurs perdus et retrouvés, inutilement abandonnés, vainement attendus, au fond de nous les draps perdus, et le matin qui tremble, j’en suis, j’y suis, je tourne et je te tiens pour longtemps, seconde pour seconde, vieux, vieux, vieux guerrier, vêtu de fleurs suspectes.

04 avril 2021.

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