jeudi 22 avril 2021

En attendant en entendant

Tourner encore et efficacement du matin et du soir et des choses encore dites l’air brassé le vent encore et encore et trois et six et neuf on recommence je suis allé te chercher et je trouve cailloux sur cailloux et de l’air dans le vent des erreurs énoncées et des herbes sur les étals marché ouvert

sans conclusion des branches arrachées et du tourment il souffle et recommence l’air froid et les étoiles claires nuit apaisée et cœur abandonné je suis ici et ici tout scintille le vent sur les carreaux et les tuiles froide et consentie affaire des heures oubliées des mains tenues et enlevées sur la peau refroidie

sur le cœur un pied sur les sentiers on avance on avance en attendant en entendant le vent entre les feuilles la tête couverte le froid le froid dans les narines printemps avorté la main sous le cœur et tout éperdu et tout déployé dans le vent dans les branches étendu employé cœur déposé bouche ouverte bouche

le froid sèche la salive les fleurs les branches tout glisse et succède je suis ici et ici je tiens tu cherches et tu vas la route ou le chemin tu disais les sentiers cœur perdu et glacé on franchit on tourne les points perdus et désolés je ferme les yeux et j’ouvre les narines tout te tient en avance et tout souvent souvent

de tout se souvient oiseau envolé cage ouverte éternellement en attente goutte suspendue une seconde pour des années que le cœur se souvienne ici aussi il faut respirer il faut tenir il faut attendre il faut entendre le souffle dans les branches les gouttes d’eau éternellement suspendues encore et efficacement

du matin pour le soir une vie de victoires et de mains tendues des espoirs et des coups des airs tendres le corps en avant le dos droit épaules relevées tu abandonnes la voussure pour vivre encore et encore en secondes éternelles je cherche et je comprends c’est l’espace qui compte tout est à occuper et de préoccupations

en absences sans rêves tu reviens et tu tournes une à une les pages sans fin sans fin ta vie est avancée les étoiles brillent je suis je suis et tu commences d’une branche pour l’autre de cet instant précis qui dure et qui dure des heures et des jours sans fin et pour tourner encore et efficacement des cailloux

déposés d’un bord vers l’autre d’une attente à un sursaut rebond utile et pour dire à la fin ce qui compte c’est l’espace occupé.

04 avril 2021.   


1 commentaire:



  1. Tournez manège
    caillou de l’air
    dans la nuit claire
    le vent est de concert

    entends les feuilles chanter
    les larmes coulent en douceur

    gouttes d’eau en suspens
    le souffle est en attente

    au cœur du silence
    dans le creux de la main
    un vol d’hirondelle

    étoile filante

    nuit sans fin
    au cœur du jardin


    RépondreSupprimer